• J'ai été un bébé, calme, regardant les gens avec de grands yeux.
    J'ai été une petite fille curieuse, imaginative, sociale, bavarde mais toujours calme.
    J'ai été une petite fille qui a du grandir trop vite par la perte de sa maman, mais qui est restée debout bien que sombre.
    J'ai été une petite fille rentrant dans l'adolescence, toujours sombre, vivant dans un monde fictif, s'y enfermant.
    J'ai été une ado en soif d'amour et qui se détruisait pour.
    Je suis toujours une ado, une enfant, une adulte, calme, grande gueule,comme tout le monde, différente, sombre, joyeuse, froide, chaleureuse, amoureuse, haineuse, et encore bien des choses.. Mais qui surtout cherche qui elle est.
    Et plus tard, je serais une femme dont je ne sais encore rien.


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  • Mon dieu, mais que m'arrive-t'il ?

    Mon cœur est à nouveau en péril.

    Mes pensées ne sont pas claires,

    Pourtant tout autour de moi s'éclaire.

     

    Mes lèvres s'étirent en un timide sourire.

    Mes joues se mettent à rougir.

    Il ne fait cependant que me parler,

    Mais mon cœur s'amuse à exploser.

     

    Aussi étrange que cela puisse être,

    Je le ressens du plus profond de mon être.

    Est-il celui qui pourrait me faire renaître ?

    Sans que je n'ai besoin de paraître.

     

    Son odeur, sa voix, tout me fait frémir.

    Son humour, son rire, me font également rire.

    Son corps, ses bras m'attirent.

     

    Son entièreté me pousse au désir.


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  • J’ai un problème.

    C’est peut-être même

    Un blasphème.

     

    Ce que je ressens

    N’est pas tout innocent.

    Ça pourrait finir en sang.

     

    J’ai défailli.

    Je me pensais aguerrie.

    Je me suis étourdie.

    Toi qui ne veux rien de plus.
    Et moi qui en attends plus.
    Nous ne jouerons donc pas plus.

     

    J’ai un problème.

    Assez grand même.

     

    Je crois que je t’aime.


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  • Je cours, je cours, encore et encore.

    Mon souffle est infini dans ce monde sans limite.

    Dans ce monde de rêves.

    Mon cœur tambourine dans ma poitrine.

    Mes bras balancent.

    Mes jambes suivent le rythme.

     

    Mais, c’est trop beau.

     

    Je coule, je coule, encore et encore.

    Ma respiration se saccade dans ce monde brisé.

    Dans ce monde de cauchemars.

    Mon cœur se coupe nette dans sa cage.

    Mes bras tombent.

     

    Mes jambes abandonnent.


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  • Ce matin après que je me sois tuée, je me suis réveillée. Je me suis fait un petit déjeuner au lit. Je me suis fait des œufs et j'ai ajouté du sel et du poivre, puis j'ai utilisé mes toasts pour me faire un sandwich bacon-fromage et ensuite je me suis pressé un jus de pamplemousse. Par la suite, j'ai nettoyé le poêle, essuyé les comptoirs et plié les serviettes.

    Le matin après que je me sois tuée, je suis tombée en amour, pas avec un gars qui marche dans la rue ou avec celui qui fait son jogging, pas avec le commis d'épicerie non plus. Je suis tombée en amour avec ma mère et la façon dont elle est assise sur le plancher de ma chambre, en tenant les roches de ma collection dans sa main tout en pleurant jusqu'à temps qu'elles deviennent noircies par ses mains moites. Je suis tombée en amour avec mon père qui est allé à côté de la rivière pour placer ma note dans une bouteille et l'envoyer à la mer. Je suis tombé en amour avec mon petit frère de 12 ans, qui croyait autrefois aux licornes magiques, et qui est maintenant assis à son bureau d'école, les yeux pleins d'eau, qui est maintenant persuadé qu'elles n'existent plus.

    Le matin après que je me sois tuée, je promenais mon chien. J'ai regardé la façon dont sa queue tremblait quand un oiseau s'est mis à voler ou comment il est devenu tout excité quand il a vu un chat. J'ai vu le vide dans ses yeux quand il a attrapé le bâton et qu'il s'est retourné dans ma direction pour me saluer, mais il ne voyait rien sauf le ciel. Je me suis tenue debout à côté de ces étrangers qui le caressaient et lui qui fondait sous leurs caresses, comme il le faisait pour moi. Puis, j'ai réalisé que ce n'était plus moi qui promenais mon chien.

    Le matin après que je me sois tuée, je suis retournée dans la cour de mes voisins où j'ai laissé mes empreintes dans le béton quand j'étais une enfant et j'ai examiné à quel point elles étaient déjà en train de s'effacer. J'ai ramassé quelques fleurs et j'ai regardé la vieille femme par la fenêtre alors qu'elle lisait le journal avec la nouvelle de ma mort, et j'ai vu son mari qui chiquait du tabac dans l'évier de la cuisine lui apporter ses médicaments.

    Le matin après que je me sois tuée, je regardais le soleil se lever et les pommiers fleurir et cet enfant qui pointait un nuage rouge à sa mère.

    Le matin après que je me sois tuée, je suis retournée à ce corps à la morgue et j'ai essayé de lui parler et de le raisonner et de lui donner un peu de bon sens. Je lui ai dit au sujet de la rivière et de ses parents, je lui ai parlé des couchers de soleil, du chien et de la plage.

    Le matin après que je me sois tué, j'ai essayé de ne plus me tuer, mais ce n'était pas possible...

    Le suicide est permanent... et les problèmes sont temporaires.


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